Le Putt Tag
Depuis plus de 50 ans, les jours de « Pütt-Tage » sont célébrés le premier week-end de septembre dans notre ville jumelle allemande de Beckum, une fête folklorique populaire qui attire et captive de nombreux visiteurs. Ils ont au fil du temps remplacé d’autres fêtes traditionnelles, comme la kermesse de Saint Lukas, qui avait lieu début octobre.
Au début, c’était plutôt une fête commerciale où de nombreux marchands et boutiques présentaient leurs produits à des prix avantageux. Entre-temps, ces jours se sont mués en une fête folklorique, pour laquelle l’association des commerçants, en collaboration avec l’administration municipale, a conçu un programme varié avec de la musique, des événements sportifs et des stands de nombreuses associations et exposants.Le jumelage est également représenté à cet événement depuis ses débuts (il y a bientôt 40 ans !!) ; une délégation de Cellois se rend à cette fête et soutient ses amis Beckumois avec du vin français qu’ils ont apporté et divers types de fromages, appréciés par la population beckumoise.
On peut dire du nom de cette fête, qu’il est assez surprenant pour les oreilles françaises : » Pütt » a (au moins) deux sens en allemand familier : » Pütt » était d’une part le nom fréquemment utilisé pour le puits où les mineurs allaient travailler sous terre, et en langue westphalienne, « Pütt » est aussi le nom d’un puits d’où l’eau est tirée.
Puisque Beckum n’a jamais été une ville minière, le premier sens n’est donc pas approprié.
Au contraire, le » Pütt » et l' »Histoire du Pütt » font référence à l’accumulation d’événements amusants qui ont été attribués aux Beckumois dans le passé et qui ont trouvé une expression littéraire dans le » Beckumer Anschläge ».
L’une de ces histoires amusantes concerne l’événement qui a frappé Beckum en période de grande sécheresse (déjà à l’époque). L’eau du puits municipal ( » Pütt « ) avait tellement baissé qu’elle ne pouvait plus être puisée normalement. Les gens ont réfléchi à ce qu’il fallait faire et ont eu l’idée de former une chaîne humaine, avec l’homme le plus fort au sommet, se tenant à une poutre, les autres hommes, accrochés à son corps, devant descendre dans le puits avec un seau.
Mais même l’homme le plus fort a trouvé la chaîne humaine sur son corps trop lourde, il a alors crié à ses copains dans le meilleur westphalien : « Tenez bon, je dois cracher dans mes mains. »
Aussitôt dit, aussitôt fait et le résultat est facile à imaginer. Toute l’équipe est tombée au fond du puits.
Cet épisode et quelques autres qui ne parlaient pas nécessairement du génie des Beckumois sont réunis dans une délicieuse collection que les carnavalistes Beckumois Karl-Heinz Hellmann et Rudi Klingenburg ont écrit il y a quelques années.